Je quitte mon domicile avec l’espoir de réaliser une bonne journée, puisque ce 23 mars est le jour de récolte sur mes places habituelles. Celles-là mêmes ou j’en ai laissé de petites morilles coniques depuis un peu moins de 2 semaines. Au vu de la météo assez clémente de ces derniers jours, c’est sur, les morilles seront suffisamment grandes.

Première place vidée !

J’arrive sur le premier spot à 8 h. C’est tôt, mais j’ai plusieurs places à visiter sur ma journée, mon dimanche étant réservé à d’autres activités. Je vais directement gagner du temps car je rencontre un chercheur qui squatte la zone depuis 30 minutes. Je constate à mon plus grand étonnement qu’il n’a que 3 morilles en main. J’en avais pourtant laissé une vingtaine 10 jours auparavant. Il me raconte que tout a du être cueilli la semaine par un bûcheron qui aurait travaillé là tous les jours. Effectivement il y a d’énormes tas de branches un peu partout sur la zone. Je me rends assez vite compte qu’il ne me mène pas en bateau car j’ai fouillé 10 minutes et je n’en ai vu aucune. Au fond de moi je rage un peu, mais… C’est le jeu.

Deuxième place, pas grand chose

En avant donc vers la deuxième place. Un endroit hyper rentable car quand je l’ai découvert en 2016, j’ai ramassé 350 morilles en 2 fois, dont ma morille record de 181 gr. Je n’étais pas loin d’atteindre ce score également en 2017. A mon grand étonnement, il n’y a pas grand chose, tout au plus 10 morilles, qui plus est pas très grande malgré le fait qu’elles soient adultes et n’évolueront plus. Vu que j’ai plusieurs spots dans ce même bois, j’imagine mal quelqu’un d’autre connaitre tous les spots et être passé avant moi. Il en aurait laissé bien plus que 10…
Non, elles n’ont pas poussée et j’ai du mal à expliquer pourquoi pour le moment. L’avenir nous le dira sans doute. En espérant que le mycélium ne soit pas mort à cet endroit.

Une morille noire avec son pied
Ma morille record de 181 grammes en 2016

Troisième place, comme à son habitude

Je me dirige donc vers la troisième zone. Un coin composé de 2 spots qui me donnent entre 8 et 20 morilles, étalées sur 3 récoltes, chaque année. Je n’en trouve que 3. Heureusement elles sont fort belles.
Vu qu’à cet endroit je les trouve dans les lierres, j’imagine que les autres sont encore bien cachées. La semaine prochaine devrait me donner un meilleur résultat.

Quatrième zone, le panier se remplit de morilles

Il est déjà midi, le temps passe vite et j’ai encore du boulot ! En avant vers la quatrième place et les kilomètres de marche qui vont avec pour s’y rendre. Arrivé sur place vers 12h30, je commence à cueillir quelques morilles à l’endroit ou j’avais rencontré un local la dernière fois (voir article précédent). Chouette, il n’y est pas retourné. J’arrive ensuite à l’endroit ou les arbres ont tous quasiment été arrachés durant l’hiver, 2 morilles. A mon avis, la place est terminée…
Enfin, je termine par le troisième spot de la zone. Il me donne tout le temps 1 morille, mais c’est toujours une morille de plus de 100 grammes, ça vaut donc quand même le coup !
A peine arrivé, je repère 5 grosses morilles qui dépasse des lierres. Je suis tout heureux ! Elles ne font pas 100 grammes, plutôt 35 grammes chacune. Ce n’est déjà pas si mal !

Cinquième zone, de mieux en mieux !

En avant vers le cinquième bois. Avec peu d’espoir car l’endroit est très fréquenté. J’y rencontre très souvent différents morilleurs. A peine rentré dans le bois, j’ai dans mon champs de mire plusieurs morilles de tailles normales. Super, personne n’est venu, quelle chance. J’ai cueilli dans ce bois 1h durant. Les morilles étant dispersées plic ploc un peu partout

Sixième et dernière zone, l’apothéose !

Dans l’article sur ma prospection du 16 mars 2019, j’évoquais avoir trouvé une nouvelle place. J’y avais laissé une vingtaine de petites morilles. C’est le moment d’aller les chercher. Ne sachant pas si l’endroit est fréquenté, je reste sur mes gardes. Je peux très bien revenir les mains vides…
Et ben non, pas cette fois. L’endroit m’est apparemment entièrement dédié. Je retrouve toutes les morilles laissées et même plus encore. Elles ont bien poussées depuis 1 semaine. J’en trouve finalement autant en 45 minutes sur cette place que sur l’ensemble de ma journée…
J’étais même à 3 grammes près de battre mon record de 181 grammes pour 1 morille. J’aurais peu être du couper le pied plus bas !
Voici les photos des petites beautés, elles valent mieux qu’un long discours :

Bilan de la journée

Le bilan n’est finalement pas si mal. Je suis un peu déçu d’avoir trouvé si peu sur mes places connues depuis longtemps. J’aurais normalement du en trouver bien plus, mais bon, c’est comme ça…
Je me suis bien rattrapé avec ma nouvelle place. Je fini avec un score honorable de 2,1 kg.

 

La prochaine fois, place à de la prospection…